Après Malula, Etsu et Monsengwo, Fridolin AMBONGO est le 4ème Archevêque métropolitain de Kinshasa à être élevé à la dignité cardinalice. Pleinement conscient de l’importance de cette responsabilité qui l’enjoint de défendre les valeurs de l’Eglise universelle, de l’Evangile ainsi que des plus démunis jusqu’au sacrifice suprême, il affirme être déterminé à œuvrer en vue de la réconciliation des congolais. Convié à se prononcer sur des sujets brûlants d’actualité, le nouveau Cardinal a accepté volontiers de répondre à nos questions…
Eminence Fridolin Ambongo : Naturellement ma mission comme Cardinal consiste à aider le pape dans l’administration de l’Eglise universelle. Et je place mon cardinalat sous le signe de « Omnia Omnibus », entendez « Tout pour Tous » qui est ma devise épiscopale depuis que je suis arrivé à Kinshasa. Cela signifie donc que ma mission est celle de rassembler et de réconcilier toutes les filles et tous les fils de la RDC, au-delà de leurs tendances politiques, religieuses, civiles et sociales parfois divergentes. On vient d’horizons divers, on partage des convictions différente mais nous sommes tous fils et filles d’un même Père ! Dans la perspective d’Omnia Omnibus, j’entends être le cardinal de tous les congolais sans distinction, le Cardinal de l’Eglise Universelle, au-delà des frontières congolaises. J’offrirai mes services et j’annoncerai l’Evangile de Jésus-Christ dans sa radicalité, à tous et à toutes sans aucune considération de classe ou de puissance.
E.F.A. : La réconciliation est une notion globale. Elle ne concerne pas seulement l’opposant Fayulu et le Président Tshisekedi mais aussi tout congolais. Il s'agit d'abord de se réconcilier avec soi-même, avec certaines valeurs que nous avons perdues dans ce pays, nous réconcilier avec une certaine orientation visant à relève le niveau de notre population. Donc, c'est un travail à faire à mon niveau, ensuite, me réconcilier avec mes frères et soeurs autour de moi. Naturellement, la dimension politique en fait aussi partie. Mais nous n'allons jamais réconcilier les politiques, au sens d’une réconciliation parfaite. Parce que le propre du monde politique, c'est la division. Mais pas la division négative forcément, la division dans le sens qu'il faut qu'il y ait plusieurs partis politiques pour mieux défendre l'intérêt supérieur du pays. Que ceux qui sont au pouvoir soient surveillés et contrôlés par ceux qui sont dans l’opposition de sorte qu’il existe un contrôle mutuel. Là ce n'est pas mauvais! Nous n'allons pas supprimer ça! Mais la réconciliation, c'est amener le peuple congolais à regarder dans la même direction. Et cette direction, c'est celle où se trouve l'intérêt supérieur de notre peuple".
E.F.A. : C’est mon souhait qu'il y ait de bons rapports entre L'Eglise et L'État. Parce que les congolais ne peuvent plus vivre continuellement dans des tensions. L'être humain n'est pas fait pour vivre éternellement dans des tensions, mais il est fai vivre heureux et être en paix . C'est sur cet objectif que L'Eglise travaille afin que les fils et les filles du Congo, puissent accéder à cette félicité, cette vie paisible. Nous y travaillons, mais je ne crois pas que nous soyons complètement arrivés. Nous sommes en chemin...
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