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Arrivé à la tête de la chambre des Mines il y a de cela deux ans, Louis Watum travaille d’arrache-pied pour redorer le blason de cette structure et asseoir un climat incitatif dans le secteur minier plombé par une parafiscalité plus punitive qu’incitative en République Démocratique du Congo.
Opt1mum : D’entrée de jeu, parlez-nous brièvement de quelques-unes de vos priorités à la chambre des mines depuis votre avènement à la présidence de cette association en février 2020.
Louis Watum : Notre grande priorité est d’asseoir un climat incitatif des affaires. Le secteur minier est plombé par une parafiscalité plus punitive qu’incitative. Alors que le code minier, promulgué en 2018, est clair et exhaustif sur les taxes à payer, nous constatons qu’on nous impose des taxes au-delà de ce qui doit être payé. Aujourd’hui, dans le secteur minier, on exige de payer en moyenne 67 taxes. Cela va bien au-delà de ce que prévoit le code minier. Ce dernier reconnait un seul guichet unique par le biais de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA), mais à ce jour nous en comptons six. Une autre priorité est celle de redorer l’image du secteur minier en RD Congo très ternie par des incidents néfastes qui surviennent de manière récurrente dans les mines artisanales à l’Est du pays notamment, des violations des droits de travailleurs etc. Et pourtant nous devrions tous être fiers du secteur minier car il est à la base de la construction de diverses infrastructures et a créé en ce jour des dizaines de milliers d’emplois. Pour preuve, si aujourd’hui le Grand Katanga jouit d’infrastructures routière, ferroviaire, et hydroélectrique plus sophistiquées que le reste du pays, c’est tout simplement parce qu’il était une fois l’Union Minière (devenue aujourd’hui Gécamines) ainsi que son partenaire financier d’époque, la Société Générale de Belgique, principale banque belge au début des années 1900. Partout au monde où la grande industrie minière se développe elle apporte également des infrastructures lourdes et crée de nombreux emplois. A cet effet, nos décideurs politiques ainsi que la société civile devraient tous comprendre que les mines ont un rôle important à jouer, mais ne constituent pas un moteur du développement. Elles sont plutôt un accélérateur, au même titre que l’agriculture, le tourisme et d’autres secteurs de l’économie. Enfin, notre priorité est de promouvoir toute initiative permettant d’asseoir la puissance minière de la République Démocratique du Congo (RDC) dans différents domaines. Nous nous investissons aussi dans la promotion des champions locaux : le secteur minier étant transversal il interagit avec divers domaines allant de la construction à la manufacture de divers intrants miniers et services, domaines dans lesquels nous nous engageons à promouvoir l’émergence de vrais champions nationaux.
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ARTICLE EXTRAIT DE OPTIMUM NUMERO 12 |
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